La fille de Brest

Élue Bretonne de l’année en décembre 2010 et en décembre 2016, le Docteur Irène Frachon est sans conteste une figure importante de la cité du Ponant. La fille de Brest a inspiré les cinéastes, et elle a été incarnée sur le grand écran cette année par l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen dans un thriller médical réalisé par Emmanuelle Bercot.

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Adaptation du livre « Mediator : combien de morts ? » et biographie de la pneumologue brestoise, le film « La fille de Brest » nous plonge dans un univers absolument passionnant. On y découvre le combat mené contre un géant de l’industrie pharmaceutique (les laboratoires Servier) avec ses moments de doutes, de pressions, de questionnements. Mais, plus que ce combat, on y découvre aussi le quotidien des médecins et surtout des malades confrontés aux terribles effets du Mediator. La maladie, la souffrance, et la mort. Sans filtre. Terriblement poignant de réalisme.

Porté à l’écran par de très bons acteurs, avec en tête de file Sidse Babett Knudsen qui donne à Irène Frachon des origines scandinaves qui s’accordent superbement avec le fort caractère d’une « bretonne de cœur. » Mention spéciale à Gustave Kervern qui incarne un remarquable Charles Kermarec (le patron de la librairie Dialogues, éditeur du livre de la pneumologue).

L’observateur avisé notera toutefois la présence du tram dans les rues de Brest dans des scènes se déroulant en 2009-2010, ainsi qu’un arrière-plan montrant les ateliers des Capucins éventrés par les travaux du téléphérique – dont l’idée n’avait pas encore été évoquée à cette époque. Mis à part ces petits anachronismes, le pays Brestois est l’un des acteurs indispensables de ce film. Toujours présent, sans être étouffant ni trop en retrait, il apporte une atmosphère, une ambiance que d’autres lieux n’auraient sans doute jamais retranscrit.

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